Abidjan, 22 oct 2021 (AIP)- Une école de formation dans le domaine de l’agriculture, SupAgro Afrique, et l’entreprise spécialisée dans la production de paddy, la transformation et la commercialisation de riz, GANLOGIS SA, ont conçu l’engrais biochar issu de la carbonisation des déchets pour améliorer les rendements dans la riziculture en Côte d’Ivoire. Leader de pôle dans la région sud-ouest en Côte d’Ivoire, cette entreprise dispose d’une usine de 25.000 T située à San Pedro et encadre près d’un millier de riziculteurs. Dans l’optique de sécuriser ses approvisionnements, améliorer le niveau de vie des producteurs et valoriser ses sous-produits, GANLOGIS SA s’est associée à l’école SupAgro Afrique afin d’identifier des ressources gratuites pour améliorer les rendements et donc les revenus des riziculteurs. Dans ce cadre, les étudiants Kouadio Yeboua et Kei Barthelemy de SupAgro Afrique ont testé avec succès dans des plantations rizicoles, plusieurs dispositifs tels que le compost, le bokashi et le biochar. Ces tests ont permis d’obtenir une augmentation de rendement de 63% en utilisant le biochar et même 91% en combinant biochar et compost. Ces résultats sont d’autant plus impressionnants que le biochar est obtenu par la carbonisation des déchets et est de ce fait une ressource gratuite pour les producteurs qui permet en plus de séquestrer le carbone dans le sol luttant ainsi contre le réchauffement climatique Pour le directeur général de GANLOGIS SA, Anderson Gouedan, cette phase pilote est très positive et compte étendre le dispositif à toutes les coopératives partenaires. « En plus, cette expérimentation s’est faite avec les producteurs d’une coopérative partenaires qui ont été formés à la production de ces biofertilisants et qui perçoivent le gain économique pour eux. Il s’agit donc d’un projet à fort impact », a-t-il ajouté. La Côte d’Ivoire a enregistré une production de 2,1 millions de tonnes en riz paddy et 1,3 tonne en riz blanchi en 2017. L’objectif du gouvernement est d’assurer à la Côte d’Ivoire l’autosuffisance en riz avant 2025 et faire du pays l’un des plus gros exportateurs africains de riz à l’horizon 2030. (AIP)